La marée indépendantiste qui s’élève en Catalogne depuis cinq ans a frappé un mur politique cette semaine. Devant l’impossibilité de s’entendre avec Madrid, le président Artur Mas limite la consultation du 9 novembre à une valeur symbolique dans l’attente de la « consultation définitive », une décision qui crée des dissensions dans le bloc souverainiste.
L’appel aux urnes du 9 novembre sera organisé par des bénévoles plutôt que par l’État afin de se conformer à l’interdiction par le gouvernement espagnol de voter sur la question de l’indépendance.
Une frange du mouvement indépendantiste est déçue du président catalan Artur Mas et aurait préféré le voir désobéir à la justice espagnole.
« S’il répond davantage au Tribunal constitutionnel qu’aux gens qui l’ont élu, ça déçoit la population », estime Josep Ximenis, membre de la Candidatura d’unitat popular (CUP), le parti le plus à gauche de l’échiquier indépendantiste. Sept Catalans sur dix appuient la tenue d’un référendum, selon un sondage publié début octobre.